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Faites travailler les meilleurs dans votre jardin (Loi de Joy et communautés d’innovation)

Contrairement à ce que certains peuvent croire, l’open innovation ne date pas d’hier. Prenons un exemple bien français pour montrer cela.
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En 1795, Napoléon souhaite trouver un moyen de nourrir ses troupes en campagne pendant des mois à l’étranger. Les méthodes de conservation existantes ne convenant pas, il promet alors 12 000 francs – une somme importante pour l’époque – à la personne qui trouvera un moyen efficace de préserver la qualité de la nourriture. Le premier concours Open innovation était lancé !

Et c’est un cuisinier, Nicolas Appert, qui remporte la mise en inventant le principe – encore utilisé aujourd’hui – des boîtes de conserve.

napoleon

Deux siècles plus tard, Bill Joy, le cofondateur de Sun Microsystems, affirme que:

"Peu importe qui vous êtes, l’immense majorité des personnes brillantes travaille pour quelqu’un d’autre."

On parle alors de loi de Joy (à ne pas confondre avec une loi du même inventeur portant sur l’informatique) qui s’applique très bien au cas de Napoléon.

Pour autant, cette affirmation a priori évidente n’est pas acceptée de tous. On pourra entendre :

« Nos équipes de R&D connaissent sur le bout des doigts leur sujet, elles n’ont pas besoin de contributions extérieures, voyons ! ».

L’open innovation, en la définissant avec la loi de Joy*, c’est donc faire en sorte que les personnes les plus brillantes se mettent à travailler « dans votre jardin », sans y être employées. Le rêve de tout manipulateur ? Non ! Car le manager, le directeur innovation, doit plus que jamais se retirer, lâcher la bride, pour que le réseau apporte ses réponses.

L’appel à projets avec un prix à la clé est la méthode Open Innovation (« OI » dans la suite de l’article) la plus utilisée à travers les siècles. Cependant, lorsqu’on ne possède pas la trésorerie ou le charisme de Napoléon, d’autres approches conviennent mieux. La clé est de transformer son réseau de partenaires en une communauté : une communauté est bien plus unie, engagée, qu’un simple réseau. Les membres de la communauté travaillent dans leur propre intérêt et, en même temps, dans celui de chacun de ses membres.

Les cinq niveaux d’OI (en plus de la R&D bien sûr) apportent leur lot de surprise : employés, fournisseurs, clients, communautés d’innovation, publics plus éloignés… Le problème peut même être résolu par quelqu’un qui ne semblait pas avoir les compétences requises. La mondialisation et l’élévation globale du niveau d’éducation augmente le nombre de personnes qui sont à même de résoudre les problèmes que vous traitez. Et donc le nombre de personnes brillantes qui ne travaillent pas pour vous (mais qui peuvent vous aider), dirait Bill Joy ! On constate en effet que de nombreuses personnes travaillent à résoudre des problèmes très similaires sans le savoir, parfois même au sein de la même entreprise. C’est dommage, non ?

Rappelons alors les autres grands avantages de l’Open Innovation. Celle-ci…

Réduit le délai de mise sur le marché. En effet, celui-ci s’est effondré pour la majorité des secteurs, pour le meilleur (réactivité face aux besoins client) et le pire (obsolescence programmée). En nouant des partenariats ou en faisant appel au client on diminue nettement le temps passé à faire des essais-erreurs.

Produit des idées nombreuses aboutissant sur un produit fit-to-market : un adage affirme que la meilleure façon d’avoir une bonne idée est d’en avoir beaucoup. Encore faut-il que les besoins des clients soient clairement identifiés… Mais quand ces idées viennent des clients eux-mêmes, on a toutes les chances d’être pertinent !

Crée plus de nouveauté, qui comble un besoin de changement du consommateur. Par exemple, la plateforme web Lego ideas rassemble les créations des consommateurs qui souhaitent de la nouveauté ou que les produits suivent les tendances culturelles (Lego à l’effigie du dernier blockbuster, etc.)

Favorise le changement de perspective : l’auteur clé Peter Drucker affirme dès les années 90 que les avancées dans un secteur viendront en majorité de connaissances d’autres secteurs.

En somme, l’open innovation est une philosophie bien plus qu’une technique parmi d’autres pour créer de nouveaux produits. Une chercheuse renommée de la NASA déclara un jour face à ces collègues, pour certains méfiants du nouveau programme OI : « Votre rôle principal est de chercher des solutions. Celles-ci peuvent venir du laboratoire, de l’open innovation, de la collaboration. Vous ne devriez pas vous en préoccuper ».

Il est clair que cette position dérange : le chercheur, comme tout travailleur, a besoin de sécurité, d’avoir peut-être une position d’exclusivité pour chercher des solutions. Pourtant, à terme on peut espérer que le terme open innovation disparaisse pour parler simplement d’innovation, celle-ci serait ouverte par définition.

Yoomap vous propose un outil qui diffuse cet état d’esprit d’open innovation à tous les niveaux. Notre plateforme SURM vous offre en effet un environnement idéal pour faire vivre vos partenariats innovants.