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L’intelligence collective au service de l’idéation

Pourquoi a-t-on plus de bon sens à plusieurs ?
Wave Wave

Avez-vous déjà entendu parler du jeu de la NASA?

Non ? On vous explique !

Des chercheurs ont hiérarchisé 14 objets en fonction de leur utilité pour survivre sur la Lune avant de partager avec des participants novices sur ce sujet la liste désordonnée de ces objets.

Le jeu se déroule ensuite en deux phases : les participants doivent d’abord établir un ordre chacun de leur côté, puis des petits groupes sont formés et doivent ensemble décider à nouveau d’un ordre.

Trouver cet ordre relève du bon sens et de quelques connaissances simples, comme l’indique le tableau suivant. Pourtant, il s’avère que les résultats des groupes sont nettement meilleurs que ceux des individus isolés.

article smi Mikael part 1

Pourquoi a-t-on plus de bon sens à plusieurs ?

Sans rentrer dans les détails, les psychologues distinguent quatre types de tâches quand c’est un groupe qui les réalise.
Le jeu de la NASA relève de la tâche dite « compensatoire » : en théorie l’ordre des objets se décide par un débat, où chacun a le droit à la parole, jusqu’à ce qu’émerge une décision de majorité. Les membres du groupe n’ont sûrement pas pensé aux mêmes utilisations possibles pour les mêmes objets. On a donc plus de chance de trouver l’utilité « maximale » de tel objet, ce qu’il permet de faire au mieux et qui intéresse donc la NASA. Cependant, d’autres tâches gagnent moins à être réalisées en collectif. C’est le cas des tâches « disjointes » : pour compléter un rubiks cube, c’est davantage la compétence du membre le plus expert qui compte. De manière générale, la rationalité du groupe est limitée : les neurones qui chauffent ensemble produisent de très bons résultats pour certaines tâches, mais également un « bruit », c’est-à-dire des résultats inutiles ou de légères imperfections qu’une personne seule n’aurait peut-être pas laissées passer. On retrouve bien le fameux

" seul on va plus vite, ensemble on va plus loin "

Ainsi, lorsque les intelligences individuelles (évaluées par le facteur g en psychologie) s’associent, des « propriétés émergentes » apparaissent : le groupe présente une nouvelle intelligence (facteur c). N’exagérons-rien, chez les humains, cette association n’est pas aussi naturelle que chez les groupes d’animaux grégaires aux capacités étonnantes, comme les hirondelles, capables de voler en formation serrée plus facilement que des pilotes de chasse.

Quand on pense intelligence collective, l’exercice des chapeaux de Bono, inventé par l’auteur Edouard de Bono, vient souvent en tête.
Pour le résumer : chaque membre d’un groupe de 6 personnes se voit attribuer un « caractère » qui détermine sa façon d’aborder les problèmes. Par exemple :

le factuel, en blanc se charge de collecter et d’exposer les faits,
le pessimiste, en noir, devra insister sur les potentiels obstacles à la réussite,
le synthétique, en bleu, se chargera de faire un bilan des positions de chacun
… (cf. image)

article smi Mikael part 2

Cette méthode crée une complémentarité des points de vue. Si elle n’égale pas l’efficacité d’un groupe qui est naturellement en désaccord, on peut cependant débloquer des groupes qui tournent en rond en leur faisant enfiler ces chapeaux. Si cela marche, c’est que la diversité des compétences et des tempéraments est cruciale pour avancer sur un problème.  Mais, attention, il s’agit tout de même de se comprendre, d’avoir des centres d’intérêt communs, quand bien même les cultures seraient radicalement différentes.

Les méthodes comme celle de Bono sont intéressantes mais, par la rigidité de leurs règles, empêchent de s’attaquer frontalement aux problèmes. De même, la politesse (indispensable) chez des groupes qui ne se connaissent pas, peut gommer les émotions et dégrader la capacité du groupe à avancer comme un seul cerveau. Il n’est pas toujours facile de laisser la place aux intuitions.

Les groupes qui se connaissent déjà réussissent évidemment mieux. La mémoire transactive, concept de Daniel Wegner, est celle que le manager utilise pour savoir qui sera le plus à même de traiter telle tâche ou question : c’est la mémoire de ce que savent les autres et de ce que l’on peut faire ensemble. Pour que la mémoire transactive soit bien employée, les tâches doivent être divisibles et complexes, et le groupe petit, afin de permettre des interactions spontanées. Une personnalité très extravertie et synthétique sert de pivot au groupe : il s’exprime naturellement sur ce qu’il pense que les autres savent, réajustant en permanence la trajectoire du groupe. A noter que cette mémoire se construit par les moments les plus banals dans un collectif, d’où l’importance de connaître ses collègues dans d’autres contextes que le travail.

Une étude de référence en psychologie, menée par le MIT et l’université Carnegie Mellon (Anita Woolley et al.), montre que la « sensibilité sociale » compte plus que l’intelligence individuelle des membres du groupe. Cette sensibilité correspond à la capacité à percevoir les émotions des autres. On peut notamment la mesurer en demandant au sujet de deviner des émotions à partir de photos montrant des yeux. Elle est, en moyenne, plus forte chez les femmes. Mieux vaut donc un groupe composé d’individus socialement sensibles et moyennement intelligents, qu’un groupe composé d’individus très intelligents mais peu empathiques.

Et l’idéation dans tout ça?

Que ce soit en ligne ou en face-à-face les mêmes critères déterminent l’intelligence d’un groupe. Ces résultats de psychologie des groupes concernent donc notre plateforme SMI ! Celle-ci permet le dépôt d’idées et projets par des personnes seules ou des équipes, et sa réception par les autres utilisateurs. Les utilisateurs qui réagissent à l’idée doivent ainsi avoir des expériences suffisamment différentes pour challenger une idée.
Cela recoupe aussi la question de l’identification du besoin. Par exemple des inventeurs de génie, chez Samsung ou LG, ont développé des TV 3D incroyables sans qu’il n’y ait eu la demande escomptée. Il s’agit bien sûr dans ce cas d’interroger les clients sur leurs besoins, mais aussi de s’intéresser aux avis des collaborateurs et de leur service, tout aussi précieux.

Vous voilà donc avec les clés pour constituer des équipes efficaces capables de faire émerger de nouvelles idées dans votre entreprise ! En faisant vivre cette diversité si précieuse sur votre SMI, vous êtes assurés qu’un réel dialogue s’installe.  C’est de l’intelligence du groupe combinée à l’efficacité d’une plateforme web que naîtront vos plus beaux projets . Découvrez-en plus sur le logiciel SMI ici (lien page solution )